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Réduire les microplastiques dans l’eau du robinet : sources, risques pour la santé et solutions pour les limiter chez soi

Réduire les microplastiques dans l’eau du robinet : sources, risques pour la santé et solutions pour les limiter chez soi

Réduire les microplastiques dans l’eau du robinet : sources, risques pour la santé et solutions pour les limiter chez soi

Comprendre les microplastiques dans l’eau du robinet

Les microplastiques, ces fragments de plastique de moins de 5 millimètres, sont désormais présents dans la quasi-totalité des milieux : océans, sols, air… et jusqu’à notre eau du robinet. Longtemps ignorée, cette pollution diffuse commence à être mieux documentée par les scientifiques, sans que l’on en mesure encore totalement les conséquences pour la santé humaine.

Pour celles et ceux qui souhaitent réduire leur exposition au quotidien, il est utile de comprendre d’où viennent ces microparticules, comment elles se retrouvent dans l’eau potable, quels risques elles peuvent poser et quelles solutions concrètes existent à l’échelle du foyer.

Qu’est-ce qu’un microplastique et comment arrive-t-il jusqu’à nous ?

On distingue généralement deux grandes catégories de microplastiques :

Ces particules sont transportées par le vent, les eaux de ruissellement et les réseaux d’eaux usées. Une partie est retenue dans les stations d’épuration, mais une autre fraction parvient à passer les filtres et rejoint les rivières et les nappes phréatiques. En aval, les usines de traitement d’eau potable éliminent une grande part des contaminants, mais des études montrent que certaines particules de microplastiques, notamment les plus petites (quelques micromètres), peuvent persister dans l’eau distribuée au robinet.

Les principales sources de microplastiques liés à l’usage domestique

Une proportion importante des microplastiques présents dans l’environnement provient de nos gestes du quotidien. Parmi les sources les plus citées par les chercheurs :

Ces différentes sources n’alimentent pas seulement l’environnement extérieur ; elles peuvent aussi directement contribuer à la présence de microplastiques dans l’eau et les boissons consommées à la maison.

Ce que l’on sait des risques pour la santé

Les connaissances sur les impacts sanitaires des microplastiques restent encore incomplètes. Néanmoins, plusieurs pistes de préoccupation émergent dans la littérature scientifique.

D’un point de vue purement physique, les particules de taille millimétrique sont en grande partie évacuées par le système digestif. Ce sont surtout les particules plus petites, dites nanoplastiques (inférieures à 1 micromètre), qui inquiètent les chercheurs, car elles pourraient traverser certaines barrières biologiques et se retrouver dans la circulation sanguine ou dans certains organes.

Au-delà de l’effet mécanique, les microplastiques peuvent également agir comme :

Les études sur l’homme sont encore rares. L’Organisation mondiale de la santé juge pour l’instant que les données disponibles ne permettent pas de conclure à un risque avéré, mais souligne que l’incertitude est élevée et qu’il est prudent de réduire les expositions évitables, en particulier pour les groupes vulnérables comme les femmes enceintes et les jeunes enfants.

L’eau du robinet face aux eaux en bouteille : un faux dilemme ?

Face aux inquiétudes, beaucoup de consommateurs se tournent vers l’eau en bouteille, pensant réduire ainsi leur exposition aux microplastiques. Les recherches récentes nuancent fortement cette perception.

Plusieurs analyses ont mis en évidence des concentrations parfois plus élevées de microplastiques dans certaines eaux embouteillées que dans l’eau du robinet. En cause :

Le choix ne se résume donc pas à une opposition simple entre eau “pure” en bouteille et eau du robinet “contaminée”. D’un point de vue environnemental comme sanitaire, réduire la dépendance au plastique jetable reste généralement préférable, à condition d’optimiser la qualité de l’eau distribuée à domicile.

Les technologies de filtration domestique face aux microplastiques

Pour limiter la présence de microplastiques dans l’eau du robinet, plusieurs technologies de traitement à domicile existent. Elles n’offrent pas toutes le même niveau de performance vis-à-vis de ces particules.

Pour un foyer souhaitant réduire spécifiquement les microplastiques, l’attention doit se porter sur la taille de filtration (plus le chiffre en micromètre est bas, plus la filtration est fine) et sur la présence de membrane ou de cartouche combinant plusieurs technologies. Les fiches techniques sérieuses mentionnent parfois la capacité à retenir des particules de certaines tailles, ce qui peut guider le choix.

Réduire les microplastiques à la source dans la maison

Agir sur l’eau que l’on boit est une étape importante, mais il est tout aussi pertinent de réduire la génération de microplastiques dans l’environnement domestique. Plusieurs gestes peuvent être mis en place :

Comment choisir un système de filtration adapté à ses besoins

Face à la diversité de l’offre, il peut être difficile de s’y retrouver. Avant tout achat, quelques questions peuvent orienter la décision :

Pour les personnes souhaitant limiter au maximum les microplastiques dans l’eau potable, un système combinant préfiltration mécanique, charbon actif et, si le budget le permet, osmose inverse fournit aujourd’hui l’une des barrières les plus complètes.

Vers une approche globale de la réduction des microplastiques

À l’échelle individuelle, il n’est pas possible d’éliminer totalement les microplastiques de notre environnement. En revanche, il est envisageable de réduire de façon significative l’exposition évitable en combinant plusieurs leviers :

Cette démarche ne repose pas uniquement sur l’achat d’un dispositif de filtration, mais sur une réflexion plus large autour des matériaux présents dans nos foyers, de nos habitudes de consommation et du cycle de vie des produits que nous utilisons chaque jour. En ce sens, chaque geste visant à diminuer la place du plastique dans notre quotidien contribue aussi, indirectement, à alléger la pression qui s’exerce sur nos ressources en eau.

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